Chères et chers Amis de la maison
(cis- et transrhénans tout aussi bien),
Pontcerq continue de participer aux opérations de colportage de Hebel, sous les formes variées qu’on leur voit prendre (tracts, affiches, revues, blogs, lampions, etc.). Nous suivons (très strictement !) les conseils de « station service » donnés par Walter Benjamin en 1927 dans Sens unique. (Voir texte traduit ci-dessous post scriptum.)
Cette fois, c’est sous la forme d’un flugblatt-tract [voir ici] : mais distribué depuis des librairies amies dans plusieurs villes de France. (Merci à elles ! Nous sommes très heureux de cette publication commune.)
Allez donc demander le tract dans ces librairies, qui l’impriment, et le distribuent gratuitement :
A Nantes, c’est au 5 place du Bon Pasteur : à Vent d’Ouest.
A Rennes, c’est à Planète Io : dans la rue Saint-Louis, tout près de la Place Sainte-Anne, à gauche en descendant vers les Lices.
A Angers, c’est la librairie Myriagone qui colporte : rue Bodinier, au 16.
A Clisson, c’est 1 rue Basse des Halles, aux Villes invisibles.
A Dijon, c’est à La Fleur qui pousse à l’intérieur, sur la place des Cordeliers (au n°5).
A Marseille, vous trouverez le tract à L’Hydre aux mille têtes, au 96 rue Saint-Savournin, juste à côté de la place Jean Jaurès.
Ainsi qu’au 35 rue Pavillon, à quelques rues du Vieux Port : à L’Odeur du temps.
A Paris, c’est à la librairie Texture, 94 avenue Jean Jaurès.
Ou dans le Marais, à la librairie Michèle Ignazi (17 rue de Jouy).
Ainsi qu’à la librairie L’Atelier, 2 bis, rue du Jourdain, dans le 20e arrondissement.
Enfin vous en trouverez aussi un petit stock à la librairie McGriffs, 111 rue Caulaincourt, sur une pente du 18e.
(Nous faisons également circuler en ce moment le tract#8 [voir ici] qui contient un très beau discours de Canetti sur Hebel – et une très belle révélation concernant Kafka. N’hésitez pas à nous le demander en version papier si vous nous croisez… Et le 5 décembre en marge des manifestations a circulé le #9 [voir ici].)
Nous mettons tous ces textes à disposition sur notre site internet. (Y chercher « Hebel-Kolportage (suite) »).
L’idée est :
1) de créer et de renforcer des liens de solidarité entre librairies et éditeurs indépendants, en une période où cela semble plus nécessaire que jamais. (Force est de reconnaître que certaines librairies manquent d’audace : nous avons ainsi proposé à la librairie L’Amazone, au 410 Terry Avenue North, à Seattle, qui vend aussi parfois quelques livres en français. Elle a décliné.)
2) de montrer que libraires et éditeurs peuvent proposer aussi autres choses, parfois, que des livres à vendre ;
3) de continuer à faire entrer Hebel en France en schmuggeln-contrebande…
Hebel était admiré de Kafka, Benjamin, Bloch, Tucholsky, Canetti, Heidegger, Sebald… Et il est inconnu ici. Nous prenons donc l’introduction en France de cet auteur très au sérieux… Vous imaginez bien.
(Si d’autres librairies sont intéressées pour participer à une prochaine série de colportage, nous contacter : pontcerq@gmail.com ou au 02.99.38.20.24)
Autres parutions Pontcerq à venir (vraies et sérieuses, celles-là) :
1) Dominique Meens, Ni
[Erratum : contrairement à ce qu’annoncé par nous par erreur, Elien est un auteur de langue grecque : mais il n’est pas grec. Lui-même le précise.] Nous vous parlerons très bientôt davantage de ce Ni…
2) Citrouillage (imminent) du prince [affiche-plakat, Pontcerq]
élu à l’avance livre « le plus grand (en format) de l’année 2020″ [On sera proche d’A2]
SORTIE CONJOINTE DE CES DEUX LIVRES MULTIPLES LE 16 JANVIER 2020 !
*
Bonne continuation à tous les libraires sur le front libraire, et aux autres sur le leur,
Bien amicalement à tous et toutes, et plébifugue.
Pontcerq
PS.
« La construction de la vie est bien davantage pour l’instant sous l’empire-gewalt de faits que de convictions. Et même, sous l’empire de faits qui, presque jamais encore ni nulle part, n’ont été au fondement de convictions. Dans de telles circonstances, la véritable-wahre activité littéraire ne peut avoir la prétention de se dérouler dans un cadre littéraire – c’est même là l’ordinaire expression de sa stérilité. L’activité littéraire de quelque importance ne peut s’exercer que dans une stricte alternance d’action-tun et d’écriture-schreiben ; il lui faut développer les formes unscheinbar-modestes qui entrent mieux en correspondance avec son influence dans les communautés actives que ne le peut faire le geste présomptueux et universel du livre : dans des flugblatts-tracts, des brochures, des articles de revue, des affiches-plakats. Seule cette langue prompte se révèle à la hauteur de l’instant-augenblick – en mesure d’y agir-wirken. Les opinions sont pour le gigantesque appareil de la vie sociale ce que l’huile est pour les machines : on ne se place pas en face d’une turbine pour ensuite l’asperger d’huile mécanique. On en injecte en petites quantités sur des rivets et des joints secrets – qu’il faut connaître. » (Walter Benjamin, Sens unique, 1927)