L’ Autre Alceste raconte… [Lettre d’information Pontcerq, 6 juin 2023]

« L’Autre Alceste raconte, par cinq témoins différents, une histoire puisée dans la trente-quatrième sourate du Coran. Le roi Salomon, faisant construire un palais, est frappé par l’Ange de la Mort, mais demeuré immobile sur son bâton, trompe les Djinns qu’il maintient en esclavage, jusqu’à ce qu’un ver ronge le bâton, entraîne la chute de son cadavre, et ne révèle sa mort qu’en rappelant sa puissance éternelle, car il avait, explique le Coran, “la connaissance des choses cachées”. Cet argument intéresse Jarry pour une principale raison : le roi règne encore, par la puissance d’un bâton, alors qu’il est mort depuis longtemps. »

Sylvain-Christian David,  Alfred Jarry, le secret des origines, p. 84

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1) PARUTION. Le 19 juin prochain, Pontcerq fera paraître Monsieur Rey, pédagogue – pamphlet décisif contre la « pédagogie », et contre les « sciences de l’éducation » en particulier. ISBN : 978-2-919648-36-8. Format : 13 x 20 cm. 72 pages.

Voir [ici].

Nota Bene :
1° Ce livre accomplit un portrait de Monsieur Rey, pédagogue, en Escobar. L’accusation est massive. Nous demanderons par conséquent aux lectrices et aux lecteurs de se faire une idée en lisant attentivement. (Voire en vérifiant que nous n’inventons rien ; que nous n’avons rien déformé en citant.)
2° Nous nous déclarons par avance prêts à discuter avec les personnes dont ce livre attaque les travaux, publiquement.

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2) QUELQUES NOUVELLES DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, EN FRANCE, ET DES DOCTEURS (UNIVERSITÉ DE PARIS-SORBONNE). (FACKEL-ZITAT 1/X)
Nous citons ci-dessous in extenso un courriel de l’Université Paris-Sorbonne, adressé à ses doctorantes et ses doctorants, docteures et docteurs (autour du 19 janvier 2023) : « Bonjour, / En association avec l’ESCP Europe, PhD Talent et l’ISEFRE, nous vous invitons ainsi que vos étudiants à une soirée-pizzas exceptionnelle (également disponible en ZOOM) durant laquelle nous allons discuter d’un sujet d’une grande importance : l’avenir professionnel des doctorants et des docteurs. / En effet l’enseignement supérieur en France forme chaque année plus de 15 000 Docteurs (Ph.D.). Ces docteurs sont, à juste titre, très largement considérés comme une source potentielle immense d’innovations pour l’ensemble de notre société. Cependant, un faible nombre d’entre eux pourra faire carrière dans le secteur académique, avec seulement quelques milliers de postes disponibles par an. / Face à ce constat, une question se pose : comment mieux préparer ce gisement de docteurs et de doctorants, dotés d’une forte capacité à innover, à leur avenir professionnel ? / Cette soirée sera l’occasion de découvrir les dernières actualités sur ce sujet et de parler sans langue de bois sur l’avenir professionnel des docteurs. Ce sera également l’occasion d’entendre des témoignages de docteurs et de découvrir le Cycle DFE (Découverte de la France Entrepreneuriale), un module de formation de 9 mois destiné aux doctorants et aux titulaires d’un Ph.D. afin de les aider à se projeter concrètement dans leur avenir professionnel et à façonner leur carrière. L’un des fondateurs des conventions CIFRE de thèse en 1981, le Dr. Denis Lafeuille, nous honorera de sa présence durant cette soirée.
Voici le programme :
18h45 : Accueil (Salle 5119)
19h00 : Ouverture de la soirée par le Dr Jean DEREGNAUCOURT, Président de l’ISEFRE et le Dr Denis LAFEUILLE, VP Exécutif de l’ISEFRE
19h10 : Intervention de PhDTalent (Florian ANDRIANIAZY, PhD et Dounia BELGHITI, PhD) : « Docteurs, doctorants et emploi : baromètre 2022″
19h20 : Présentation du Cycle DFE (Découverte de la France Entrepreneuriale) par Vincent GALAND et Rockaya DITENGOU
20h00 : Table ronde animée par PhD Talent et l’ISEFRE avec un panel d’alumni du Cycle DFE
Benjamin VERSIER, Doctorant CIFRE chez Asfalia Biologics, alumni DFE 2022
Sarah PORTE, PhD, docteure en immuno-oncologie de l’Institut Cochin, élève stagiaire au Collège des Ingénieurs, alumni DFE 2021
Yanlong ZHOU, PhD CIFRE chez Renault en chimie des matérieux en lien avec l’UPEC, alumni DFE 2020
Audrey ROUSSEAUD, PhD, docteure en neurobiologie et neurosciences de l’Université Paris Cité, Research & Innovation Project Leader chez Lightinderm, alumni DFE 2019
Diana DINCA, PhD, docteure en neurobiologie de l’Institut Imagine, Medical Strategist chez PUBLICIS, alumni DFE 2017
20h45 : Buffet pizzas offert par l’ISEFRE
Veuillez confirmer votre participation, en ligne ou à l’ESCP Europe, en vous enregistrant sur le lien suivant : https://docteursetdoctorants.eventbrite.fr/
Dans l’impatience de vous retrouver, nous vous souhaitons une excellente année 2023 !
L’équipe ISEFRE »

 

3) REMARQUE SUR UNE CLASSE. « […] pour la première fois, on a affaire à un mode de production dominé par une classe qui n’est pas conservatrice, qui est au contraire profondément révolutionnaire, et qui reste révolutionnaire même une fois devenue classe dominante » (Franck Fischbach, La Privation du monde. Temps, espace et capital, VRIN, 2011, p. 100) / « le propre d’une révolution, c’est qu’elle commence une histoire et qu’elle rejette tout ce qui a précédé dans la préhistoire. » (p. 103) / « La privation du monde, c’est d’abord la production d’un sujet hors du monde, c’est-à-dire d’un sujet qui n’en est précisément un qu’à être extrait et abstrait du monde. » (p. 39) / « ce sol, qui me paraît fondamentalement commun à Heidegger et Marx, est celui du ‘travail’ compris comme Arbeit » (p. 117) / « c’est dans et par le travail qu’adviennent la privation et la perte du monde. » (p. 39)

 

4) UNE PENSÉE – EN DIRECTION D’UN HÔPITAL. Une maladie s’en prend actuellement à Gérard Hamon, auteur de La Traversée : à lui nos pensées (depuis Rennes, Lorient et l’Allemagne).

 

5) CORRUPTION. Un graffito célèbre de Pompéi, que Joseph Herman cite en exemple pour la chute des « t » finals (quand le latin commence à se corrompre…), est : « Quisquis ama valia, peria qui nosci amare. » (Pour : quisquis amat valeat, pereat qui nescit amare : « Vivent tous ceux qui aiment et que périssent ceux qui sont incapables d’aimer ». Cf. Joseph Herman, Le Latin vulgaire, PUF, 1967, p. 50)

 

6) UN PORTRAIT D’ESCOBAR.

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« Descendant d’une famille des plus illustres de l’ancien royaume du Léon, Antoine de Escobar y Mendoza, né à Valladolid en 1589, entra dans la compagnie de Jésus le 16 mars 1605. Après son ordination sacerdotale, il se livre totalement au ministère apostolique : prédication pendant un demi-siècle à Valladolid, où il est quelque temps recteur au collège Saint-Ignace à Burgos, et au collège royal de Salamanque, visite des hôpitaux et des prisons, directions de congrégations mariales et de beaucoup d’âmes, notamment de prêtres. Une rare puissance de travail permet à ce docteur en théologie de Salamanque de composer des livres (il en donne la liste, en tête de son Vetus ac novum Testamentum), dont le nombre, l’ampleur et la valeur suscitent l’admiration de ses contemporains. Il meurt à Valladolid le 4 juillet 1669.
     Ce n’est pas le lieu de s’attarder à ses ouvrages de théories morales souvent réédités : on ne sait que trop comment, dans les Provinciales, l’ironie de Pascal s’est autorisée de faiblesses de détail, voire de prises de position bizarres dont certaines seront plus tard réprouvées par le Saint-Siège, pour jeter un discrédit injuste, sinon calomnieux, sur les intentions d’un religieux savant et fervent. » (Paul Bailly, art. « Escobar », in Dictionnaire de spiritualité, Beauchesne, 1958-1960, tome IV, p. 1080-1081)

 

7) DESTIN DES LANGUES — « SANS REGRETS… ». « Les historiens du VIe  et VIIe s. font parler leurs personnages en latin et, s’ils mentionnent diverses langues non latines parlées par des étrangers, ils ne parlent jamais d’une différence consciente, sensible entre le latin tel qu’ils le pratiquent et la langue parlée du peuple ; les auteurs de l’époque sont conscients de la ‘barbarie’ de leur langage (se plaindre de son ignorance grammaticale devient une sorte de lieu commun) mais la langue qu’ils écrivent reste en gros du latin et rien n’indique que leurs contemporains ne les aient pas compris. » (Joseph Herman, Le Latin vulgaire, p. 117)

 

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Quisquis ama valia, peria qui nosci amare…

 

Pontcerq,
le 6 juin 2023