Recensions :
Alain Jugnon, « La première sécession de la plèbe », La Nouvelle quinzaine littéraire, juillet 2017. [lire l’article]
Florent Perrier, « Première sécession de la plèbe », Europe, janvier-février 2018. [lire l’article]
Damien Dole, « Rome, berceau de la grève », Libération, 25 avril 2018. [lire l’article]
François Cusset, « Le poing et le pinceau », Beaux Arts magazine, juillet 2018. [lire l’article]
Présentation :
En 1829, Ballanche, écrivain du cercle de l’Abbaye-aux-Bois, ami de Madame de Récamier et de Chateaubriand, fait paraître en trois livraisons, dans la Revue de Paris, un récit étrange : il y retrace et commente la sécession de la plèbe romaine sur l’Aventin, en 494 avant J.C. ; et avec ce texte devient, à quelques mois de la Révolution de Juillet, l’un des premiers théoriciens du plébéianisme.
Quelle grève fut jamais accomplie plus évidemment, plus totalement que celle-là, à Rome, sur cette colline ? La plèbe dit « Nous partons », et part toute entière. La plèbe quitte la ville. Premier plébifuge ! L’Aventin, le tombeau de Rémus ! Panique dans les rangs du sénat, sur le Capitole. Des messagers vont circuler d’une colline à l’autre… Il faut faire revenir la plèbe dans la ville, à tout prix. « Ballanche n’a pas travaillé en antiquaire, par amour du passé, mais pour faire revivre les métamorphoses de la condition humaine, pour faire partager sa foi en l’avenir. Il parlait des sécessions plébéiennes comme Michelet de la Révolution française ; le récit devait « nous rendre une étincelle héroïque du feu qui brûla le cœur de nos pères » (Histoire de la Révolution). Les sécessions sont une « phénoménologie de l’esprit » où tout est symbole et où tout peut s’appliquer au présent. » (Oscar A. Haac) Nous présentons ici l’intégralité du texte de Ballanche sur la première Sécession, jamais réédité depuis sa parution fragmentée en 1829.
Avec une préface de Jacques Rancière.