MEENS EN JUIN / IL SE PASSE EN JUILLET, DANS LE PÉRIMÈTRE QUE PARCOURT JARRY… / PHALLUS DE FARGUE ? [Lettre d’information Pontcerq, 24 septembre 2024]

1) Pêche à pied, le dernier livre de Dominique Meens, paru en mai, n’est pas passé très inaperçu en juin : Le Matricule des Anges consacrait le dossier de son numéro à l’auteur du livre, qui était ensuite reçu à la radio (par Manou Farine, sur France Culture), tandis que des recensions nombreuses paraissaient en différents lieux. Pontcerq, bien que de parti pris, ne peut que répéter et héler derrière : « Il faut lire et relire MEENS ! Pêche à pied ou tout autre volume du même ! » Pour les détails, voir [ici].

 

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3) « Il se passe en juillet, dans le périmètre que parcourt Jarry à longueur de temps, des événements qu’il est difficile d’ignorer.
     Au dernier Bal des Quat’z’Arts, quatre modèles d’atelier – et parmi elles la belle Sarah Brown – s’étaient montrées nues. Le sénateur Béranger, toujours sur la brèche pour défendre la pudeur, avait exigé et obtenu des poursuites contre ces demoiselles. Le 1er juillet, elles sont condamnées. Le 2, une manifestation d’étudiants est organisée contre le sénateur. La police tire. Un spectateur, Antoine Nuger, est atteint et meurt à l’Hôpital de la Charité. Aussitôt les manifestations reprennent au Quartier Latin et devant la Chambre des Députés. Les brigades centrales, lancées dans la mêlée, se livrent à leurs instincts. De nouvelles victimes tombent. Le Parlement s’émeut : on réclame la démission du préfet de police Lozé. Le 5 juillet, jour des funérailles de Nuger, l’émeute éclate au Quartier Latin : les kiosques flambent, les restaurants sont saccagés ; à 11 heures du soir, les barricades s’élèvent. Le gouvernement fait appel aux gardes républicains. Les charges se multiplient, rue Jacob, devant l’Hôpital de la Charité ; les gardes foncent sabre au clair. Des fenêtres des immeubles, les habitants projettent sur les forces de police les assiettes, bouteilles, morceaux de plomb, pots de fleurs et pots de chambre. Les concierges ouvrent les portes aux blessés. Les internes de l’Hôpital de la Charité se battent comme des lions. […] Rue Saint-Benoît, devant Saint-Germain-des-Prés, près de l’École de Médecine, la lutte est générale. Elle s’étend rue de Rivoli, rue Saint-Denis. Aux obsèques de Nuger, les syndicats ouvriers envoient des couronnes : une d’immortelles avec nœud de soie rouge porte en lettres noires : “La Bourse du Travail” ; une superbe couronne de roses avec lettres d’or sur moire rouge montre l’inscription : “Chambre Syndicale des employés de commerce” ; une couronne d’immortelles : “À Nuger, victime de la police, les cochers grévistes de Paris”. À minuit, le ministre de la Guerre donne l’ordre aux troupes de cavalerie casernées à Vincennes, Versailles, Fontainebleau et Compiègne, de faire mouvement sur Paris. »
(Noël Arnaud, Alfred Jarry, d’Ubu roi au Docteur Faustroll, La Table ronde, 1974, p. 59-60)

 

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5) Pontcerq fait sa rentrée de septembre en collant sur murs à Rennes deux nouveaux volets (7 et 8) de l’affichage JARRY.
     Il s’agit du volet portant sur Varia et le foyer d’amour absolu ; et du volet portant sur la relation de Jarry à Fargue, sur fond d’émeutes en juillet (Messaline dans Rome). Pour découvrir ces deux volets, cliquez [ici].

 

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Aut nunquam tentes, aut perfice *.

 

Pontcerq,
24 septembre 2024

 

* Devise latine que se choisit Jarry en 1906-1907.